Qui êtes-vous ?
Non, ce n’est pas une blague… Nous vous demandons réellement, instamment et intensément de répondre à la question.
Nous ne sommes peut-être pas à côté de vous, mais rien ne nous empêche de vous poser des questions! Nous n’entendrons pas votre réponse, certes, mais vous, oui. C’est ce qui nous importe.
Bon… Reprenons.
Qui êtes-vous ?
Un entrepreneur ? Le propriétaire d’une boutique en ligne ? Le fondateur du resto-bar le plus populaire de la région ?
La réalité, c’est que ça n’a pas d’importance. Nous l’oublierons probablement dans quelques minutes. Il n’en demeure pas moins que ce dont nous nous souviendrons, c’est l’impression que vous aurez imprégnée sous notre peau; ce sont les émotions que vous nous aurez permis d’éprouver; surtout, c’est la façon dont vous nous aurez montré que vous existez.
Des entrepreneurs, il y en a des millions. Qu’est-ce qui vous distingue ?
Nous vous posons donc la question pour une troisième et dernière fois…
Qui êtes-vous ?
…
Qui êtes-vous, non pas Qu’êtes-vous?
Que vous soyez dans un événement de réseautage, en rencontre avec un client potentiel ou encore sur une plage en train de siroter un mojito, vous ne pouvez éviter ces questions.
C’est désolant, mais trop de gens les confondent, ces questions. Nous avons tendance à répondre à la question « Qui êtes-vous » en trébuchant dans ce que nous croyons être, non pas qui nous sommes viscéralement.
Ce que nous voulons savoir, c’est ce qui vous permet de saillir du lot, ce qui constitue votre caractère unique soit votre identité propre. C’est donc pourquoi le savoir-être de l’entrepreneur est l’élément fondamental quant à son développement et à l’image que reçoit interprète autrui.
Pour ce faire, nous établissons un échiquier, dont nous vous donnons ici un simple aperçu et auquel nous reviendrons en temps et lieu, formé de huit axes et au sein duquel il convient de se situer, sans pour autant y être figé. Tout y est fluctuant, au gré des situations, de nos ambitions et de nos réalisations. En effet, l’entrepreneuriat c’est beaucoup plus cartésien qu’on ne le croyait…!
Tout d’abord, que sommes-nous dans la perspective de :
- notre propre entreprise
- l’écosystème local et régional
- l’industrie dont nous faisons partie
- notre toile de soutien, soit notre famille et nos proches
La matrice est complétée par quatre vecteurs d’engagement perpendiculaires qui nous aident à déterminer qui nous sommes, en toute perception et en toute crédibilité :
- Perméable : Elle observe et manifeste une attention soutenue, s’imbibant de tout ce qui est exprimé autour d’elle afin de constituer un plan d’action et d’orchestrer une action concertée.
- Mobilisatrice : Elle est rassembleuse et fait converger les forces et colmater les faiblesses avant de susciter l’action.
- Instigatrice : Elle provoque, elle catalyse et elle stimule l’action autour d’elle afin d’en évaluer le résultat et d’ajuster le tir.
- Décisive : Elle passe à l’action afin d’inspirer son entourage quant à emboîter le pas et à suivre son sillage, en prenant soin de donner une nouvelle vie aux débris et une nouvelle utilité aux fracas qu’elle aura causés.
Le savoir-faire et le savoir-être
A) Savoir-être : Ce sont les compétences interpersonnelles qui sont perceptibles par le biais de l’attitude. Autrement dit, c’est la façon dont on aborde les autres et dont on se laisse aborder par les autres, donc dans un contexte social, issue de l’émotion et de la sensation et de l’expérience que l’on associe à la situation présente. Par extension, il s’agit de compétences intrapersonnelles, dans la mesure où elles caractérisent le rapport d’une personne à son propre égard. Le savoir-être suppose la sensibilité et la lucidité en fonction des situations et des circonstances et il se traduit en tact, respect, intégrité, authenticité et transparence.
Le savoir-être est de plus en plus important dans le nouveau marché du travail
Adaptation
Proactivité
Gestion du changement
Mode de travail optimal
B) Savoir-faire : Ce sont les compétences interpersonnelles et professionnelles qui sont manifestées par le biais de la conformité à des méthodes, des procédures et des techniques et par l’initiative à l’égard de celles-ci. Autrement dit, c’est la façon dont on aborde une situation qui exige une résolution, en considérant les circonstances ambiantes, en analysant celles-ci, en établissant des hypothèses et des projections et en choisissant une méthode, avant de l’implanter. C’est la façon dont on se conduit à l’égard des autres; c’est donc un comportement en action, non pas un état attitude.
C) La convergence entre savoir-être et savoir faire : Il s’agit du comportement socialement manifesté, c’est-à-dire de l’attitude qui est mise en marche. Elle exige que l’on soit familier avec son milieu, mais aussi avec la mesure de sa propre place au sein de celui-ci, c’est-à-dire de son propre savoir, de ses propres compétences, de sa propre crédibilité, de ses propres aspirations, des possibilités qui s’offrent à soi, des limites qui se dressent devant soi et des transferts et de l’amélioration du savoir qui est acquis.
Savoir-devenir
Nous ne pouvons pas vous enseigner à l’heure actuelle les stratégies, les méthodes, les techniques et les procédés que vous utiliserez dans dix ans, non pas parce que vous n’êtes pas capable de les comprendre maintenant, que vous ne savez pas encore ce que vous deviendrez ou que vous risquez de les oublier avant de commencer à travailler…
…mais simplement parce que, en ce moment, ces stratégies, ces méthodes, ces techniques et ces procédés n’existent pas.
Il est donc essentiel de se concentrer, au cours de son développement en tant qu’entrepreneur, sur l’établissement de son savoir-être. Des percées technologiques ne cessent d’être réalisées chaque jour, partout dans le monde. Ces percées rendront possible des milliers de procédés qui ne sont pas encore réalisables aujourd’hui. Il faut absolument, dès maintenant, en convenir : vous devrez vous adapter toute votre vie aux changements qui façonneront le monde.
Un emploi avec les mêmes fonctions toute une vie ? Ça ne se concrétisera plus.
Une entreprise qui offrira le même produit/service pendant une décennie? Ça n’arrivera plus.
Un entrepreneur qui ne devra pas s’adapter ? Ça n’existera plus.
Passer à l’action
Si votre savoir-faire incitera le client à vous aborder, c’est votre savoir-être qui le convaincra de faire appel à vos services.
- Quelles sont vos valeurs personnelles ?
- Comment se répercutent-elles dans votre éthique entrepreneuriale ?
- Les affaires sont, tout d’abord et en ultime instance, humaines.
- Le client est votre partenaire le plus crucial.
- Vous êtes votre propre premier et dernier client.
- À quel degré cultivez-vous et suscitez-vous le sens d’appartenance ?
- À quelle intensité faites-vous briller les collectivités dont vous vous réclamez ?
- La constance, la cohérence et la faculté d’adaptation sont les gages de progrès les plus inéluctables.
- La confiance s’inspire, mais la bienveillance s’éprouve.
- Le meilleur entrepreneur est celui qui contribue, chez les membres de son personnel, chez ses partenaires et chez ses concurrents, à fonder un savoir-être qui dépasse le sien propre.
Qui êtes-vous ?
L’entrepreneur qui transcende sans cesse les attentes et qui se définit par et dans l’action. L’entrepreneur qui s’engage en pleine connaissance de cause. L’entrepreneur qui incarne ses valeurs viscérales en faisant rayonner ses collectivités, ses points d’ancrage et son sens de l’appartenance.
