5 secondes.
C’est la durée moyenne de l’attention d’une personne face à une publication sur les réseaux sociaux. C’est également dans ce laps de temps que quelqu’un décidera de rester sur un site web ou de fermer l’onglet. Si tu es un·e entrepreneur·e digital·e et que tu offres du contenu en ligne, cela représente le temps dont tu disposes pour attiser la curiosité des visiteurs et susciter leur intérêt.
Seulement 5 secondes.
Tel est le défi majeur de l’entrepreneur digital, celui de la visibilité. En effet, même en ayant le meilleur des produits ou services de la place, comment le vendre si personne ne le voit ? Et ne nous y méprenons pas, personne ne va prendre le temps de lire une grande masse d’informations, aussi soigneusement écrite soit-elle.
Tu as 5 secondes.
Mais alors, comment s’y prendre ? Comment se démarquer dans cet océan d’offres en ligne, a priori similaires ? Comment attirer ses premiers clients et commencer à générer des revenus ? Faut-il être présent sur les réseaux sociaux ? Et si oui, lesquels sont les plus efficaces, quel type de contenu y publier et à quelle fréquence ? Telles sont les questions que je me suis posées lorsque je me suis lancée dans cette trépidante aventure de l’entrepreneuriat digital. Si, toi aussi, tu es (ou prévois de devenir) un·e digipreneur·e et que tu as ces mêmes interrogations, tu trouveras dans ce billet, un concentré de tout ce que j’ai appris chemin faisant, et qui m’a aidée à développer ma visibilité en ligne.
Qui sont les digipreneur·e·s ?
Les entrepreneur·e·s digitaux·ales sont des entrepreneur·e·s qui opèrent en ligne : blogueur·se·s, podcasteur·se·s, auteur·e·s de programmes en ligne, assistant·e·s virtuel·le·s, créateur·trice·s de mode, coachs sportif·ve·s et tant d’autres. Bien qu’il existe un grand nombre de définitions, voici celle que je propose : à partir du moment où la visibilité est exclusivement liée aux plateformes numériques, nous parlons d’entrepreneuriat digital, même si le produit est, au final, bel et bien physique.
Ce modèle d’affaires attire de plus en plus de personnes, de par la facilité perçue de son implémentation, couplée au sentiment de liberté qu’il confère. D’ailleurs, le plus grand nombre de digipreneur·e·s peuvent travailler de n’importe où sur la planète, à condition d’avoir un appareil connecté. Bien plus encore, l’entrepreneuriat digital séduit parce qu’au-delà de constituer une activité professionnelle, il devient un véritable style de vie nomade et libre.
Ceci étant dit, même s’il est aisé de créer son entreprise, comme cela a été évoqué plus haut, il existe un défi de taille auquel se confronte tout digipreneur : la visibilité. En effet, comment se faire une belle place sans avoir pignon sur rue ? Voici quelques clés, qui se veulent 100 % pratiques et 100 % applicables, dès aujourd’hui !
Clé #1 : Communique un message cristallin et magnétique.
Précisons que son temps de lecture ou de visionnage ne devrait pas dépasser les 5 secondes. Te souviens-tu du temps d’attention des visiteurs ?
Ce message peut être sous forme de phrase, d’image ou de vidéo. Son but est d’interpeler tes clients idéaux et de susciter en eux la curiosité pour en savoir plus. Pas plus que cela. Il a un rôle similaire aux bougies d’allumage d’une voiture, produisant une étincelle qui va permettre le démarrage du véhicule. De la même manière, ton message devra déclencher un « moment Aha » chez l’autre et l’incitera à continuer à lire ou à visionner. Tu pourras détailler, par la suite, ton approche et ton offre. C’est par cela que je t’invite à commencer : établir un message clair, qui va toucher ton audience cible et susciter son intérêt.
Comment cela ?
Tout d’abord, sache qu’il est habituel que l’on cherche à y placer le plus grand nombre d’informations possible. Cela te semblera peut-être contre-intuitif, mais plus le message est simple, plus il est magnétique. Mon premier conseil est donc d’écrire la phrase la plus simple, épurée et facile à comprendre possible. Un enfant devrait parvenir à la saisir tout seul. Tu pourrais par exemple la faire lire à des amis (adultes, cela marche bien sûr aussi !), puis leur demander ce qu’ils ont compris. L’exercice peut s’avérer être très riche en enseignements.
Je t’invite également à en tester plusieurs jusqu’à trouver le message qui convertit le mieux. L’un de mes domaines d’expertise est le Feng Shui, cette discipline qui étudie les énergies des espaces de vie et de travail. J’offre un programme de 10 semaines qui permet, pas à pas, d’analyser les énergies de chez soi, grâce à un enseignement scientifique éprouvé. Lors du premier lancement de ce programme, mon message insistait sur ce côté rigoureux et scientifique du contenu que j’offrais. Puis, en voulant tester d’autres formulations, lors du deuxième lancement, j’ai établi un message différent : « Votre demeure a un cadeau pour vous. Découvrez-le. » Le taux de conversion a alors plus que doublé.
Où et comment placer ce message ?
Communique ton message partout où tu parles de ton activité professionnelle, partage-le à chaque fois que l’opportunité se présente, comme par exemple, dans les pitchs ou durant les événements de réseautage. N’aie pas peur de le répéter, même sur les réseaux sociaux, car il ne sera pas vu par tout le monde à chaque fois. Par ailleurs, c’est une manière pour toi de le tester. Est-il clair ? Provoque-t-il un « moment Aha » chez l’autre ? Génère-t-il de la curiosité ? Est-il cristallin et magnétique ?
Si tu disposes d’un site web, je te suggère de l’y placer pour que les visiteurs prennent du plaisir à y demeurer et à découvrir ton univers et tes offres. L’erreur trop souvent commise (et je n’ai pas fait l’exception !) est de penser que les personnes qui atterrissent sur notre site vont prendre le temps de chercher l’information. C’est loin d’être le cas, car la règle des 5 secondes s’applique ici aussi. Si leur intérêt n’est pas suscité ou s’ils ne savent pas comment procéder pour avoir la réponse à leur question, ces visiteurs fermeront l’onglet et iront chercher ailleurs. Ce qui devrait sauter aux yeux des personnes qui consultent ton site est le message cristallin et magnétique. Inutile de mettre en avant les caractéristiques de ton produit, le descriptif de ton service ou encore des détails au sujet de tes compétences. Sans déclic, sans l’étincelle de la bougie, cela ne les intéressera pas d’en savoir autant. En revanche, une fois la curiosité réveillée, elles iront voir les autres pages pour en savoir plus. Et à cet effet, tu pourras placer un bouton d’appel à l’action, pour que les visiteurs sachent exactement comment procéder pour travailler avec toi ou acheter ton produit. Cela paraît invraisemblable, mais sur certains sites, trouver comment s’inscrire, payer et acheter relève du parcours du combattant. Encore une fois, je te suggère de tester ton site auprès d’amis, afin de vérifier s’il est facile de passer à l’étape d’achat ou non. Et si jamais tu te demandes si ce n’est pas trop tôt pour placer un bouton d’achat dès la page d’accueil, je te dirai que cela dépend de ton offre et de l’engagement qu’elle représente. Pour ma part, au niveau de la page d’accueil, je propose d’abord un aperçu de mon approche, ainsi qu’un formulaire pour me contacter afin que je m’assure que l’accompagnement que j’offre puisse répondre à la demande, car celui-ci est particulier. En revanche, concernant les pages des programmes en ligne, le bouton d’achat est placé en premier.
Et pour terminer sur cette première clé, je t’invite à t’écouter. Les mots ont une énergie, que ton corps peut ressentir. En cas de doute, ferme les yeux, répète ton message à haute voix et observe la réaction de ton corps. S’il te fait vibrer, fortes seront les chances qu’il soit authentique et de ce fait, magnétique.
Clé #2 : Opte pour le réseau social qui est ton préféré.
Tu es ton client idéal. Si tu as eu l’idée d’offrir ce produit ou ce service, c’est parce qu’il t’a probablement été utile et qu’il l’est probablement encore aujourd’hui. Une offre vibrante est fort probablement alignée à la personne que tu es dans ton essence, ainsi qu’à ton histoire. Je te suggère donc de communiquer sur le réseau social que tu préfères consulter. Ainsi, d’une part, tu auras du plaisir à y aller et d’autre part, tu y seras très à l’aise. Je t’invite à ne pas te forcer à aller là où « il faut être », car il n’y a aucune obligation en la matière.
À ce sujet, il est essentiel de prêter attention au fait qu’une interaction sur une publication n’est pas synonyme de vente. Même si des ventes se réalisent à travers eux, les réseaux sociaux permettent avant tout, la découvrabilité et la visibilité. Les algorithmes aimant la régularité, il sera préférable d’en faire preuve, afin de bénéficier d’une croissance organique de ta page.
Quant aux types de publications, même si certains réseaux sociaux sont friands de vidéo, encore une fois, le mieux, à mon sens, est de demeurer authentique et de ne faire que ce qui te ressemble. Aborde les thèmes qui t’inspirent et qui créent de la valeur pour les personnes qui te découvrent à peine ou qui te suivent déjà. On ne peut pas savoir à l’avance ce qui va marcher. Je t’invite à persévérer, en proposant de nouveaux formats, des textes différents, etc., et à lâcher prise sur les résultats. Lorsque j’ai démarré ma chaîne YouTube, je proposais des vidéos sur divers sujets. Et puis un jour, l’une d’elles a décollé. Pourquoi la vidéo sur « les 9 conseils Feng Shui pour une chambre » affiche plus de 65 mille vues et pas les autres ? Je l’ignore. En revanche, cela m’a inspiré l’atelier gratuit de 3 jours « Une chambre Feng Shui » que je propose en guise de freebie. Les réseaux sociaux deviennent alors un terrain propice à la compréhension des besoins et des désirs de tes clients idéaux.
Clé #3 : Commence par donner.
Tu m’entendras souvent évoquer la notion de réciprocité énergétique. Dans chaque relation, qu’elle soit personnelle ou professionnelle, un échange a toujours lieu. Et ce qui initie celui-ci est un premier pas. En d’autres termes, quelqu’un a, à un certain moment, commencé le processus d’échange. Qu’il s’agisse d’adresser la parole à l’autre ou de lui donner quelque chose, une relation démarre à cet endroit-là. Ce que je suggère ici est d’être la personne qui donne en premier. Mais pas de n’importe quelle manière. Il s’agit de donner en premier aux personnes que tu désires aider et servir. Choisis une niche et mets-toi au service de cette communauté. Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, le succès arrive plus rapidement lorsque nous optons pour le « plus petit public viable », comme l’explique si bien Seth Godin, auteur de livres incontournables sur le marketing.
Dans cette dynamique de circulation énergétique, « commencer par donner » est mon conseil favori et, de tous, celui qui m’a le plus aidée. Mais il est important que ce que l’on donne soit un cadeau de valeur. Qu’il s’agisse d’un webinaire, d’un atelier, d’une séance d’essai, d’un échantillon ou d’un accès à durée limitée, mets-y le meilleur de ton énergie. La gratuité n’est pas synonyme de sous-produit, bien au contraire ! De plus, ce n’est pas parce que c’est gratuit que c’est une proposition irrésistible. Même gratuit, ce qui n’a pas de valeur, on n’en veut pas, parce qu’il encombre. Un pdf gratuit inutile ? Son téléchargement prend du temps pour rien. Un échantillon indésirable ? Le jeter nécessite aussi du temps. N’offre pas moins que ce que tes clients idéaux seraient prêts à payer. Tel est le freebie idéal, celui pour lequel ton audience sera heureuse de te donner son courriel, ce qui te permettra de constituer ta base de données de prospects, un atout majeur dans l’entrepreneuriat digital.
Ceci étant, attention à ne pas trop donner ou trop souvent, car tu risquerais de devenir la référence en matière de gratuité. En règle générale, je t’invite à offrir quelque chose en guise de préambule à un produit ou service plus important. Un freebie devrait exister en tant que « mise en bouche ». Si tu en donnes trop, personne n’aura envie de se mettre à table par la suite.
Je t’invite également à la conscience que les personnes qui vont prendre ce freebie, ne vont pas automatiquement acheter par la suite, même les plus enthousiastes. À titre d’exemple, dans le domaine des cours en ligne, un taux de conversion habituel à l’issue d’un webinaire gratuit est de 1 % à 3 %. Si en lisant ces nombres, tu as le réflexe de faire des calculs pour obtenir la taille de l’audience à toucher pour générer les revenus désirés, alors tu penseras probablement aussi à la publicité payante sur les réseaux sociaux. Mais celui-ci est un bien vaste sujet. Si tu démarres dans l’entrepreneuriat digital, je t’invite à prendre le temps de te familiariser avec ses rouages. Un message qui ne convertit pas de manière organique, ne convertira probablement pas davantage à plus grande échelle. Puis, lorsque ton message cristallin et magnétique attirera l’attention de bon nombre de visiteurs organiques, tu sauras que le moment est venu d’investir dans de la publicité afin d’élargir ton audience.
Où que tu sois dans ton aventure entrepreneuriale, puissent la créativité, l’authenticité et la passion être tes meilleures alliées !
